Capitaine de l’équipe de France, Benjamin Toniutti est un surdoué du volley, qui baigne dans l’univers de ce sport depuis tout petit, puisque son père présidait le club de Pfastatt, en Alsace, dont sa mère était secrétaire. Il prend sa première licence à 6 ans et devient vite déterminé à devenir professionnel, ce qui survient à 19 ans, date à laquelle il quitte le CNVB pour signer à Sète. Depuis, le passeur des Bleus, qui envisage plus tard d’être entraîneur, a découvert l’Italie (Ravenne), l’Allemagne (Friedrichshafen) et a débuté en octobre une nouvelle aventure en Pologne (Kedziersyn-Kozle), avec Kevin Tillie, déjà côtoyé à Ravenne et en équipe de France. Avec les Bleus, « Benji » a tout connu, souvent surclassé, accumulant les titres et les médailles internationales, avec les deux Kevin (Tillie et Le Roux), Earvin Ngapeth, Jenia Grebennikov, soit le noyau dur de l’équipe actuelle. Titulaire à la passe avec les A depuis l’arrivée de Laurent Tillie, le capitaine tricolore s’impose depuis comme l’un des tous meilleurs du monde à son poste, en atteste sa dernière Ligue Mondiale dont il a été élu meilleur passeur. « Cela fait toujours plaisir, mais ce n’est qu’un petit bonus par rapport au titre collectif. Si j’ai été meilleur passeur, c’est que les gars ont été monstrueux en réception, que je joue dans un fauteuil et que les attaquants sont performants. » S’il paraît réservé au premier abord, l’Alsacien, devenu père d’une petite fille fin août, est une figure centrale du collectif tricolore, pince-sans-rire sachant intervenir quand il le faut. « Je ne suis pas du genre à prendre la parole tout le temps, mais je suis assez chambreur, j’aime bien rigoler, faire des petites blagues. » Il sait aussi quand il faut se mettre au travail, concentré sur l’objectif de cette équipe de France qu'il a menée en octobre au sommet de l'Europe : « En terminant l’année avec une victoire en World League et une médaille d'or à l’Euro, nous pouvons dire que nous avons fait une très belle saison, mais nous avons avant tout en tête la qualification pour les Jeux. Nous y pensons depuis plus de trois ans, c’est l’objectif majeur. » |